Le splendide TajMo, album extrêmement nuancé, témoigne de l’union discographique de deux personnalités artistiques incontournables : Taj Mahal (pseudonyme d’Henry St. Clair Fredericks, né en 1942 à New York City) et Keb’ Mo’ (pseudonyme de Kevin Moore, né en 1951 à Los Angeles).
Mahal est un musicien expérimenté en activité depuis le début des années 60, passionné de blues aux influences de musique des caraïbes, jazz, gospel, rhythm&blues, fin chercheur (comment oublier son expérience avec Ry Cooder dans le groupe The Rising Sons) de formes musicales traditionnelles.
Keb’ Mo’ a pour sa part réalisé des albums à la beauté cristalline, chargés de blues, joués avec une élégance telle à attirer l’attention de la presse spécialisée et à même de faire remporter à l’intéressé de nombreux prix dans l’industrie du blues.
TajMo présente des morceaux composés par les auteurs du CD (comme la fascinante ouverture Don’t Leave Me Here ou le titre Soul haut en couleur) et des pistes signées par d’autres artistes, comme (par exemple) l’irrépressible Shake Me In Your Arms de Billy Nichols (avec solo de guitare électrique de Joe Walsh), le final Waiting On The World To Change de John Mayer (avec Bonnie Raitt en qualité de choriste), Squeeze Box de Pete Townshend (à l’origine sur l’album de 1975 The Who By Numbers des Who) et Diving Duck Blues de John Estes en acoustique.